« L’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution ». Tel est le thème de la 61ème session de la Commission de la condition de la femme qui se tient au siège des Nations Unies à New York du 13 au 24 mars courant. Des représentants des Etats membres, des entités des Nations unies et des organisations de la société civile de toutes les régions du monde prennent part à ces assises.
En République Démocratique du Congo, le Consortium Femme Plus, une synergie regroupant le Centre d’études sur la justice et la résolution (CJR 1325), Femmes des médias pour la justice au Congo (FMJC), Nouvelle société civile congolaise (NSCC) et Comité National Femme et Développement (CONAFED) a procédé, samedi 11 mars, à la validation de son Rapport alternatif sur le statut de la femme. Cela, au cours d’un atelier de validation organisé dans la salle polyvalente Marie Ange Lukiana, dans la commune de la Gombe. Le document est réservé en priorité au Gouvernement congolais via le ministère du Genre, Famille et Enfant. Un travail réalisé grâce à l’appui financier de l’Ong suédoise Diakonia.
Selon Me Irène Essambo du Consortium Femme plus, l’accent dans l’élaboration de ce Rapport alternatif est mis sur les instruments juridiques internationaux ratifiés par la RDC. Ce, en vue de se rendre compte de la manière dont le pays est en train de mettre en œuvre ses engagements en rapport avec le droit de la femme.
Dans son document, le Consortium Femme Plus a examiné les questions se rapportant à l’emploi informel de la femme, particulièrement en ce qui concerne son autonomisation. Ce rapport indique que la réflexion du Consortium est centrée sur un certain nombre de catégories de femmes. Notamment les femmes casseuses de pierres, les femmes agricultrices, les femmes vivant avec handicap, les femmes autochtones et la jeune fille.
Les membres de ce consortium ont voulu voir comment ces femmes travaillent dans le cadre de leur autonomisation, quels sont les appuis dont elles bénéficient de la part du Gouvernement et de leurs partenaires.
En outre, ce document est un outil de plaidoyer. « Il sera exploité à New-York lors des discussions auxquelles prendra part une délégation du Consortium. Mais bien avant, il va d’abord partager le contenu de ce travail avec le gouvernement à travers le ministère du Genre, Famille et Enfant, premier destinataire à qui un exemplaire sera remis », a assuré Irène Essambo.
La Coordinatrice du Secrétariat national d’appui à la mise en œuvre de la Résolution 1325, et représentante de la ministre du Genre, Annie Kenda, a indiqué que ce rapport contribue aux efforts du Gouvernement et de toutes les parties prenantes pour la promotion du statut de la femme.
Validé après analyse, ce document va permettre à ce qu’il y ait un son de cloche différent qui fera en sorte que la RDC puisse aussi être prise en considération. Annie Kenda voudrait voir ce Rapport réussir l’implication d’au moins 50% des femmes qui puissent participer au processus de développement de la RDC.
Par Génie MULOBO