Le Comité National Femme et Développement (CONAFED) a organisé, jeudi 22 juin 2017 au centre Carter, dans la commune de la Gombe, un atelier de mise en place du groupe de travail intersectoriel, Villes sûres du « Projet SafeCities », implémenté dans la commune de Kisenso à Kinshasa.
Appuyé par Action Aid/RDC, ces assises ont été lancées par la ministre du Genre, Femme et Famille, Mme Chantal Safou qu’accompagnaient le ministre provincial de l’Environnement et du Genre et le bourgmestre de la commune de Kisenso.
L’objectif fixé est d’encourager la collaboration conjointe entre les organisations des Nations Unies, des Ongs internationales et locales, les instances publiques concernées et divers prestations de services publics.
Pour M. Fabrice Kanku de « Actionaid/RDC », une ville sûre c’est là où les femmes peuvent se déplacer sans subir des violences ; s’habiller sans faire objet de discrimination, etc. Pour y arriver, a-t-il dit, il faut une bonne gouvernance. « Le gouvernement doit s’impliquer », a-t-il ajouté.
Comme perceptives, le Conafed et partenaires estiment mettre fin à la violence sexuelle dans les espaces publics en faisant des plaidoyers en faveur des femmes, pour que ces dernières aient accès à des services publics sécurisés.
Il sied de signaler que depuis l’émergence du Mouvement « SafeCities (Villes sûres et sécurisées » en 1970, la RDC est le premier pays francophone qui implémente ce projet qui vise à mettre en place un plan d’action ou de plaidoyer, pour aider la population de Kisenso à aller de l’avant.
Dans son adresse, la ministre du Genre a indiqué cette thématique engage le gouvernement congolais. « J’encourage la collaboration conjointe entre les Ongs internationales et locales pour consolider les actions de plaidoyer. Et aboutir à la mise en pratique desdites actions », a-t-elle souhaité.
Abondant dans le même sens, le ministre provincial du Genre a salué cette initiative, tout en soutenant l’idée de l’efficacité de ce projet.
Pour sa part, le bourgmestre de la commune de Kisenso condamne fermement le viol, qui selon lui, réduit la capacité de la femme à participer au développement de sa commune. Il a en outre remercié le Conafed et Actionaid de s’occuper de cette commune qui rencontre beaucoup de cas de violences.
Présentant son organisation, Mme Jeanne Nzuzi, secrétaire permanente du Conafed a annoncé les 20 ans de cette organisation de lutte pour la promotion des droits spécifiques de la femme. Elle a indiqué que Conafed compte installer les REFED dans les provinces démembrées ; renforcer le partenariat de travail en synergie et des activités.
Prenant la parole à son tour, Mme Patricia ONDEN, Responsable du projet, a souligné que ce projet vise à améliorer la sécurité, la mobilité et les services publics pour les femmes et filles vulnérables en RDC.
Par Génie MULOBO