La RDC lance la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles

Commémorant la Journée Internationale pour l’Élimination des violences à l'égard des femmes, la République démocratique du Congo à travers le ministère du Genre, Famille et Enfant, en collaboration avec Onu-Femmes a lancé lundi 25 novembre 2019, les activités de la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles sur toute l’étendue du territoire national. La cérémonie du lancement a eu lieu au salon rouge de l'hôtel du Gouvernement. Pour cette édition 2019, le thème national choisi est : « Jeunesse congolaise! Dressez-vous contre la discrimination et le viol » et le thème international : « Oranger le monde : génération égalité s'oppose au viol ».

La ministre d'Etat, ministre du Genre, Famille et Enfant, Béatrice Lomeya qui a lancé ces activités a indiqué que celles-ci consistent à sensibiliser la communauté tant nationale qu'internationale  sur ces questions des violences et des viols qui troublent la quiétude des populations. Elle précise que l’idéal est d'arriver au point zéro cas de violence faite aux femmes à l’horizon 2030. « Cette campagne permettra de faire l’évaluation du travail déjà effectué durant les dernières années en matière de lutte contre les violences faites aux femmes », a-t-elle expliqué. Ces thèmes, a expliqué la ministre sont interpellateurs car ils mettent l'accent sur les violences sexuelles et celles basées sur le genre.

Elle a fait savoir que le gouvernement congolais reste préoccupé par toute forme de violence à l’égard des femmes et des jeunes filles. La ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement de mettre en place des moyens nécessaires pour la prise en charge des victimes, avant d’inviter la population à dénoncer tout cas de violence.

« Plusieurs actions ont été menées sur terrain. Il s’agit entre autres de renforcement des capacités des les leaders religieux, coutumiers et communautaires pour lutter contre les violences faites à la femme et à la jeune fille, en collaboration avec plusieurs organisations internationales et nationales du développement liés au Genre, des acteurs clés qui sont en mesure de reconnaître des VSBG », a-t-elle dit.

Du point de vue juridique, la ministre du Genre a confirmé que la RDC a un arsenal de lois qui sécurise la femme. « Il faut une application effective pour que cette dernière retrouve ses droits », a insisté Béatrice Lomeya.

Pour sa part, la représentante de l'Onu-Femme, Mme Awa Ndiaye a expliqué qu'il y a des avancées sur ce combat parce que la RDC a élaboré des lois et a signé certaines conventions par rapport à ces questions. Elle rassure que certaines autorités et auteurs de ces actes ont été transférés devant la justice et ont purgé leur peine. Au niveau mondial, a-t-elle indiqué, les hautes personnalités ont été emprisonnées. « La lutte doit continuer malgré les résultats positifs enregistrés », a-t-elle souligné.

Il sied de signaler que la présente campagne se clôture le 10 décembre prochain à l'issue de la Journée Internationale des Droits Humains. Ainsi, la couleur orange symbolise le monde de la.

Génie Mulobo