Le Comité National Femme et Développement (CONAFED) a commémoré mardi 23 mars 2021, la Journée Internationale de la Femme avec les femmes paysannes de la commune de Maluku dans la salle de réunion de ladite commune. Cette activité s’inscrit dans le cadre du Projet de lutte communautaire contre les violences sexuelles et basées sur le genre faites aux jeunes filles et aux femmes paysannes en milieux urbano-ruraux dans les zones de santé Maluku I et Maluku II. Ce projet reçoit l’appui de l’organisation internationale Medicus Mundi Bizkaïa.
S’appuyant sur le thème national de la journée internationale de la femme à savoir “Leadership féminin d’excellence, société égalitaire et numérique à l’ère de la Covid-19”, la Secrétaire Permanente du CONAFED, Mme Jeanne Nzuzi a exhorté les femmes et jeunes filles de cette commune à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) pour lutter contre la pauvreté, la covid-19 et améliorer leur situation économique.
« Nous devons limiter les déplacements à l’heure du numérique face à la pandémie à covid-19, dénoncer les cas des violences pour aider la communauté à évoluer », a-t-elle souligné. Elle a insisté sur le fait que la femme travaille beaucoup et elle n’est pas rémunérée. « Mobilisons-nous et demandons à l’Etat de reconnaitre ce que fait la femme. Nous devons mener le plaidoyer auprès du gouvernement pour que la situation de la femme change », a-t-elle déclaré.
En effet, la zone de santé de Maluku I a enregistré 48 cas de violences sexuelles dans ses zones d’interventions. Tous ces cas ont été pris en charge par le CONAFED à travers ce projet, à la satisfaction des survivantes et de la communauté toute entière. C’est ce qu’a fait à savoir le représentant du médecin chef de zone de santé de Maluku I. Il a appelé le bailleur de fonds à continuer à appuyer la zone de santé dans cette lutte.
Prise en charge psychosocial
Monique est Assistante psychosociale. Elle prend en charge les victimes du point de vue psychologique. « Tout commence par l’écoute active en cas de viol», a-t-elle dit. Son équipe travaille en synergie avec la police, la justice, les médecins et la famille. La victime doit être écoutée et non jugée. L’amener à s’accepter comme tel et à bannir la peur pour arriver à dénoncer les bourreaux.
Enfin, l’amener à l’hôpital pour une prise en charge médicale. L’assistant psychosocial (APS) est un agent permanent qui accompagne la victime de viol pour éviter qu’elle développe le traumatisme. Elle regrette du fait que certaines victimes sont désorientées par les parents et autres membres de la famille qui préfèrent les arrangements à l’amiable. L’assistance au projet, Laetitia Mazamba a parlé de l’historique de la journée internationale de la femme.
Le Représentant du bourgmestre de Maluku, les juristes, les représentants du Conafed, les membres du Comité Local Femme et Développement (CLGD) ainsi que les survivantes des violences ont pris part à cet événement.
Génie Mulobo