En partenariat avec le gouvernement provincial de l’Equateur, le Comité National Femme et Développement à travers le REFED/Equateur, a lancé le projet CIVSAM exercice 2021-2025 à Mbandaka dans la province de l’Equateur le 23 novembre 2021. Cette activité s’inscrit dans le cadre du Projet d’amélioration des conditions de vie et des moyens de subsistance des femmes et des groupes indigènes au sein des communautés rurales à l’Equateur dans le territoire de Bikoro précisément à Ikengo, -Wendji Secli, Bongonde-Djole et Widjifake
En effet, du 20 au 29 novembre 2021, une délégation composée de membres de l’ONGI Diakonia et du CONAFED a séjourné à Mbandaka dans la province de l’Equateur pour le lancement officiel dudit projet financé par l’Ambassade de Suède et DIAKONIA à l’intention des 200 ménages bantous et autochtones.
Tout a commencé par la présentation des civilités aux autorités provinciales pour solliciter leur implication dans la mise en œuvre de ce projet. L’équipe a rencontré le ministre provincial de l’Intérieur, M. Elodji faisant l’intérim du gouverneur de la province en déplacement ; la ministre du Genre Mme Bofaya et celle de l’Agriculture, Mme Ruth Bakanda. Tous ont souhaité la bienvenue à l’équipe et au projet. « Le projet va nous aider à éviter les conflits discriminatoires entre autochtones et bantous. Nous nous engageons à vous accompagner mais aider nous aussi à matérialiser, à concrétiser et à faire le suivi des activités du projet parce que souvent, nous constatons un écart entre la promesse et la réalisation », a déclaré le gouverneur à cette occasion.
Quelques activités ont été réalisées dans le cadre de ce projet à savoir : le lancement officiel du Projet d’amélioration des conditions de vie et des moyens de subsistance des femmes et des groupes indigènes au sein des communautés rurales à Mbandaka ; achat et appui des femmes en outils aratoires et semences ; la mise à jour du Site web sur les activités du projet ainsi que le suivi financier et programmatique des activités par la Coordination.
Prenant la parole en cette circonstance, le Chargé de programme Diakonia, M. Jeanfall Malilo a remercié les autorités provinciales de l’Equateur pour leur implication dans le projet. Il a précisé que ledit projet est mis en œuvre en ce moment de grands débats autour leadership féminin, participation économique des femmes et la justice genre. Pour lui, le projet lancé va certainement contribuer à l’autonomisation économique des femmes et leurs ménages afin d’offrir des armes aux femmes au niveau local à faire entendre leurs voix et à s’impliquer d’une manière stratégique à la gestion de la chose publique.
Pour sa part, la présidente du Conafed, Mme Justine Ndjoku a également remercié les autorités provinciales et traditionnelles de l’Equateur tout en sollicitant leur engagement dans la mise en œuvre de ce projet. « L’objectif est d’améliorer la production agricole et sa gestion dans 200 ménages bantoues et autochtones dans la périphérie de Mbandaka et du Territoire de Bikoro ; Susciter l’implication des autorités traditionnelles, locales et provinciales dans la mise en œuvre du projet ; Assurer la distribution des intrants agricoles aux 200 ménages bantoues et autochtones de 4 sites d’intervention de Secli-Wendji, Ikengo, Bongonde-Djole et Widjifake ainsi qu’amener les parties prenantes à identifier des stratégies pertinentes existantes relatives à la gestion programmatiques et financières, et à connaître la situation de départ surtout des femmes autochtones », a-t-elle expliqué.
Les autorités politico-administratives se sont impliquées dans cette activité. Le Gouverneur a.i. a procédé à la remise symbolique des intrants agricoles aux responsables des structures bénéficiaires.
Après le lancement l’équipe de coordination Diakonia, accompagnée du Conafed/Refed a effectué une descente à Secli-Wendji, Ikengo, Bongondedjole et Widjifake à quelques kilomètres de Mbandaka pour échanger avec les bénéficiaires du projet dont 25 ménages par site. Le projet est bien accueilli par les femmes bantoues et autochtones sélectionnées. « Nous éprouvons une difficulté énorme en matière de terre. Nous ne sommes pas propriétaires de terre dans nos différents villages. C’est pourquoi nous sommes incapables de faire un champ de plus de 50 m² », s’expriment les femmes Secli et Ikengo.
Par contre, celles de Widjifake et Bongondedjole se disent satisfaites de l’appui du projet exercice 2017-2021. « Nous avons pensé travailler en association pour lutter contre la pauvreté intense dont nous étions victimes à Widjifake et à Bongondedjole. Ainsi que toute forme de malnutrition. C’est pourquoi nous avions pensé créer des associations. La scolarisation des enfants était compliquée. Il était question d’envoyer quelques enfants à l’école et les autres obligés de rester à la maison pour accompagner les parents aux travaux de champ. Mais actuellement nous avons la possibilité d’envoyer tous les enfants à l’école », ont fait savoir ces bénéficiaires du projet.
Face à cela, l’équipe de supervision a recommandé au REFED/Equateur de mener un plaidoyer aux autorités traditionnelles pour l’accès à la terre. Et le projet prévoit une cohabitation entre bantous et autochtones pour bannir ces inégalités.
Génie Mulobo