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Le Centre d’Apprentissage Communautaire Nkandu III : une solution pour les femmes et filles de la RDC

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L’ambassadrice du Canada en République Démocratique du Congo, Maryse Guilbeault a procédé vendredi 02 février 2024, à l’inauguration du Centre d’Apprentissage Communautaire Nkandu III, à Kisantu dans la province du Kongo Centrale. Cette maison de savoir est financée par l’ambassade du Canada à travers Susila Darma. Le CONAFED a également pris part à cette cérémonie.

Coupure de ruban par l'Ambassadrice du Canada à Nkandu III

« J’ai vu des femmes et des filles. Elles font du bon travail avec beaucoup d’énergie. Eduquer une femme, c’est éduquer toute une nation. Je crois que toute la communauté va bénéficier de ce centre qui va amener les femmes et les filles à un  niveau d’égalité avec les hommes. C’est notre combat de tous les jours », a dit Mme l’ambassadrice dans son allocution.

A en croire le Coordonnateur de Susila Darma en RDC, ce centre est une réponse aux besoins exprimés par les communautés de cette partie de la RDC, surtout les filles et les femmes souvent abandonnées à leur propre sort. « Etant donné que l’éducation implique la participation de tous, le recours aux offres d’alphabétisation est bénéfique au développement de toute une nation. Car, l’objectif poursuivi est que d’ici 2030, tout le monde arrive à lire, écrire et comprendre des choses », a-t-il déclaré.

Des partenaires au projet accompagnant l'ambassadrice à l'inauguration de Nkandu III

Selon M. Albert Lubanzadio, Directeur Général de la Direction Générale de l’Education non formelle du ministère des Affaires Sociales, le brevet délivré dans ce centre est reconnu au niveau national et international afin d’accompagner la mise en œuvre de ce projet. Il a lancé un appel aux autres d’apporter leur appui pour qu’ensemble, on arrive à contribuer à l’éducation des filles et des femmes en RDC.

Réunion du comité de pilotage

Après la visite de différentes salles de classe, une réunion du comité de pilotage s’est tenue autour de l’ambassadrice du Canada où tous les partenaires impliqués dans le projet y ont pris part. Le Coordonnateur de Susila Darma RDC, M. Salomon Ndiantezua a indiqué que ce site est totalement appuyé par le Canada. Il poursuit trois types d’interventions à savoir : offrir un service pour les filles et femmes exclus du cycle normal de l’éducation ; assurer un accès aux soins de santé et à la mutualisation ; ainsi que l’élan vers la communauté pour créer un environnement propice et l’égalité de genre dont l’intervention du Comité National Femme et Développement, CONAFED.

La salle de coiffure

Plus de 3500 filles sont prises en charge par le projet et 400 femmes entrepreneures appuyées à Kingankoto, Ngiri-Ngiri et Nkandu III. « Notre souhait est d’organiser une campagne de sensibilisation sur l’intégration du genre, qui va toucher un grand nombre de personnes ; amener la fille et la femme à bien faire  le plaidoyer. Aussi, amener la femme et la fille à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) », a-t-il souligné.

Une vue des officiels à cette cérémonie

En outre, la Directrice du CAC, Mme Micheline a loué l’initiative du Canada. « Il y avait des femmes et filles sans appui, abandonné sans scolarisation et sans avenir. Aujourd’hui, nous sommes fières d’avoir dans ce centre, l’alphabétisation ; la transformation agro-alimentaire ; la couture ; l’informatique ; Esthétique etc. », a-t-elle fait savoir.

Témoignages

Des apprenantes ont témoigné le bienfait de ce projet. Mme Mbala Ntemu fait l’alphabétisation : « Tous mes enfants étudient. Mon mari aussi a étudié sauf moi. J’ai appris à travers les relais communautaires, l’existence de centre. Et chaque jour, je fais une longue distance pour venir apprendre à lire, à écrire et à comprendre des choses. Je demande à ce que ce projet ne se limite pas ici ».

Mme Beleli est à la transformation agro-alimentaire : « Avant, je dépendais totalement de mon mari du point de vue financier. J’étais devenue un sujet d’insulte et de moquerie. C’était difficile pour moi d’avoir 100 Fc, fruit de la sueur de mon front. Actuellement, je fabrique des gâteaux, des yaourts et autres articles qui me permettent de me prendre en charge sans l’intervention de mon mari ».

Esthéticienne, Mlle Namedi a terminé ses études secondaires malheureusement, la maladie de son père ne lui a pas permis de continuer ses études. Elle était obligée d’arrêter jusqu’à l’ouverture du CAC. « Je suis coiffeuse. Pendant la période de festivités de fin d’année, j’ai nourri toute ma famille grâce à mon travail. Je suis fière de moi car, je combats la pauvreté autour de moi », a-t-elle lancé.

« Je ne faisais rien. Une femme au foyer pensive, prête à se faire du mal. J’ai été sensibilisée. Aujourd’hui, je me retrouve dans ce que je fais », souligne Maman Thérèse, une apprenante.

Mlle Cécile Senga, fille mère : « Mon père est décédé alors que j’avais 10 ans. C’est maintenant que viens d’apprendre à lire et à écrire. Une chose que je n’ai jamais fait depuis ma naissance », s’est-elle exprimée.

Signalons que la délégation du CONAFED était composée de Mme Jeanne Nzuzi, Secrétaire Permanente, Geneviève Mulobo, Chargée de communication et Marie Josée Mandiangu, Vice-présidente du REFED/Kongo Centrale.

Geneviève Mulobo

La publication a un commentaire

  1. conafed

    initiative à encourager

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