Dans le cadre du Projet de contribution à l’autonomisation économique et politique des femmes paysannes exécuté par le CONAFED, avec l’appui de Diakonia RDC à travers son programme CIVSAM, l’équipe exécutive du Comité National Femme et Développement a effectué trois missions de suivi financier et de mise à niveau des animateurs des REFED en provinces. Il s’agit des 10 sites à savoir : Menkao et Kingakati dans la ville province de Kinshasa ; de Mpozo/Matadi, Songololo km 5, Kuyula, Kimpese dans la Province du Kongo Central et Bongonde-Djole, Widjifake, Mbandaka 3 et Bakengeleke, à l’Equateur.
En cette 4ème année du projet, ces missions ont consisté à assister les bénéficiaires du projet dans la procédure financière ainsi que la pérennisation des acquis du projet par le CONAFED et les 300 femmes bénéficiaires paysannes de 3 provinces cibles. Il a été également question d’orienter ces 300 femmes bénéficiaires dans le choix de nouvelles filières.
Le Conafed estime que les 3 premières années du projet étaient axées sur les cultures vivrières et maraîchères. Pour pérenniser les acquits du projet après financement, les bénéficiaires des deux sites (Menkao et Kingakati) ont initié l’élevage des porcs et achat des intrants agricoles. « Grâce à leur rendement de champ, les bénéficiaires ont réalisé plusieurs exploits entre autre l’achat des 2 ha de terrain par Mme DINA DODO (AMAPKI) ; la construction d’une porcherie communautaire et l’achat de 4 truies à Menkao, de 2ha par Mme Gisèle LUTUMBA de l’ong « Sala-Sambila » qui en a fait une plantation d’arbres fruitiers (Avocatier, Manguier, safoutier) comme moyen de résilience contre le réchauffement climatique. Mme Maguy NZENGO (AMAPKI) a pu acheter et reboiser 2 Ha, plusieurs paysannes ont initié des activités génératrices de revenues à Menkao (Marché central) », a ajouté Jean Mawisa, Chargé des programmes de REFED-KIN ajoute que
Par ailleurs, à Mbandaka dans la province de l’Equateur les bénéficiaires du projet ont beaucoup évolué dans leurs activités. Mme Divine Booto, présidente de mamans maraichères (AREM) à Mbandaka explique : « Nous avons vaincu la malnutrition. Nous sommes dans l’auto-prise en charge et l’autoconsommation des produits pour nourrir nos foyers ». Ici, les bénéficiaires du projet vendent leurs produits pour payer de scolarité de leurs enfants. Tout le monde est obligé de travailler et produire. La vente est effectuée par des courtiers. Le surplus imposé par ces derniers, aide à la prise en charge de leurs familles et ces courtiers sont également suivis.
Pour le site de la riziculture, la présidente Bombanda Thérèse estime qu’avec leur revenu, les enfants étudient à l’université. « Nous avons construit un port, des maisons sans oublier l’élevage des porcs, des poules, l’achat des parcelles, vélos et terres pour la culture. Aussi, les frais d’hospitalisation de toute la famille. Les premiers champs ont produit les d’autres… », a-t-elle fait savoir.
« Depuis ma naissance, je n’ai jamais reçu une telle assistance. Avec ça, aujourd’hui je suis détentrice d’un DVD pour les enfants, un champ de manioc et d’arachides. C’est pourquoi, je remercie le notre partenaire Diakonia à travers le CONAFED pour son soutien à notre population », a déclaré Jeanne Iyo de l’Association « Mwasi Azala », de Bongonde-Djole.
Au Kongo Central à Kimpese, Songololo et Mpozo, le Chargé d'Administration et Finances du Conafed, Eugène Minga a échangé avec les bénéficiaires sur la 4ème année du projet CIVSAM. Ces dernières sont très avancées dans leurs productions. A Mpozo, les bénéficiaires ont acquis des biens grâce aux appuis antérieurs. elles ont élargi leurs champs après avoir acheté un champs communautaire qui va leur permettre de s'entraider. Aussi, des motos-pompes. A Songololo, Elles ont également opté pour la transformation (une valeur ajoutée au manioc et arachide). Par ailleurs, à Kimpese, c'est l'élevage des porcs et les bénéficiaires veulent avoir plus de semences.
Il sied de signaler qu'à Mpozo, la réunion s'est tenue dans la maison construite par la présidente des bénéficiaires. Une initiative à encourager.
Outre ce progrès, les bénéficiaires éprouvent des sérieuses difficultés pour écouler leurs marchandises suite au mauvais état de routes.
Génie Mulobo