Avec l’appui d’Action Aid/RDC, le Comité National Femme et Développement (CONAFED) a sensibilisé, le 19 août 2019 à son bureau de Kisenso, les femmes et jeunes leaders de ladite commune sur production de la boîte à images en rapport avec les Violences Basées sur le Genre (VBG) et les droits des femmes. Cet outil va servir à la sensibilisation de la population en général et de la femme en particulier pour lui garantir ses droits sociaux, culturels, civils, politiques et économiques, en tant qu’épouse et femme congolaise. Ce, dans le cadre du projet « Safe Cities ou Villes sûres » et conformément à la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes, CEDEF en sigle.
L’objectif poursuivi par Conafed et Action Aid est d’améliorer la mobilité, la sécurité et le service public des femmes et des filles.
Me Christine Kalati, Consultante, a rappelé à l’assistance quelques traités et conventions signés ou ratifiés par la RDC en matière des VBG. Ces instruments, a-t-elle déclaré, bien que signés ne sont entièrement pas respectés par l’Etat congolais. « Les actions de plaidoyer continuent à être menées par les Organisations de la Société Civile pour amener l’Etat à s’acquitter de ses engagements », a souligné l’oratrice du jour.
Parmi les difficultés rencontrées dans la Commune de Kisenso, les femmes leaders ont insisté sur la quasi absence du réseau de distribution d’eau, de la faible fourniture en électricité, de la présence de Kuluna bien qu’à la baisse, la faible création de petits emplois rémunérateurs, l’insuffisance des routes pour le désenclavement, l’insuffisance des hôpitaux, l’absence des marchés communaux, aussi, la scolarisation des enfants pose problème dans cette partie de la Ville province de Kinshasa. EIles ont lié ces problèmes à l’ignorance de certains droits. Parlant du droit à l’éducation, les participantes recommandent à l’Etat congolais de multiplier des écoles publiques tout en diversifiant les sections et que la gratuité de l’éducation soit effective. A la communauté, il a été demandé d’envoyer toutes les filles à l’école.
Concernant le droit à la santé, l’Etat congolais est appelé à augmenter et à équiper les structures de santé de la Commune de Kisenso pour que la communauté bénéficie du droit à la santé de la reproduction et à la planification familiale. En outre, pour ce qui est du droit au mariage, la communauté doit dire non au mariage précoce et forcé, non au marchandage de la jeune fille à travers une dot exagérée. Pour l’Etat, non à l’impunité en appliquant les lois spécifiques.
La population de Kisenso exige également l’accès à la justice pour tous. Sur ce, l’Etat congolais est appelé à dire non à la corruption ; Rendre opérationnel les différents programmes d’appui aux initiatives féminines pour que la communauté ait accès aux crédits et aux ressources naturelles, en rapport avec le droit économique. Il s’agit également de l’accès égal et équitable de l’homme et de la femme au travail et au même traitement pour tous. Par rapport droit politique, l’application effective par l’Etat, des différents instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux relatifs à la parité et droits de la femme pour sa participation aux instances de prise des décisions. Quant à la communauté, de soutenir et accompagner les femmes à prendre part active dans la gouvernance participative locale et dans les instances de prise de décisions.
Mme Jeanne Nzuzi, Secrétaire permanente du Conafed et Rodin Muvuyu, Chargé des programmes de la même organisation ont sensibilisé les femmes sur l’accès aux microcrédits.