Les organisations de la société civile à savoir : AETA, ASADHO, CONAFED, NSCC, Si Jeunesse Savait, ANPC et partenaires ont organisé mardi 28 mai 2024 au Centre Wallonie Bruxelles, un atelier d’échanges sur l’autonomie de la Société Civile et les dynamiques citoyennes autour des élections en République Démocratique du Congo. Ce, avec l’appui de Monde selon les Femmes et CNCD 11.11.11.

L’objectif était d’évaluer et mettre à jour la feuille de route mise en place durant le forum national en mettant un accent sur les questions de l’autonomie de la société civile, du processus électoral, de la Consolidation de la paix et la prise en compte du genre et proposer des réformes nécessaires pour des élections libres, apaisées et inclusives.

Le Représentant de l’ambassade de Belgique qui a ouvert ces assises a déclaré que le projet avec CNCD 11.11.11 est soutenu dans le cadre des élections en RDC et vise à renforcer les capacités de chaque maillon de la chaine de gouvernance participative. Selon lui, la publication des cahiers de charge élaborés par les OSC est un début d’un cheminement. « Ce document doit être au cœur de la relation entre citoyens et citoyennes ainsi qu’acteurs politiques. Nous espérons que les échanges d’aujourd’hui contribueront au renforcement de la démocratie et à la consolidation de la paix. Et la dimension genre est au centre de nos discussions », a-t-il fait savoir.

Parlant des contraintes et défis à l’inclusion Genre aux élections de 2023 en RDC, la Secrétaire Permanente du Comité National Femme et Développement, CONAFED, Mme Jeanne Nzuzi a indiqué que 25 ans après la conférence de Beijing, la RDC n’arrive toujours pas à atteindre la parité. « Les causes sont multiples », a-t-elle dit. Il s’agit entre autres de celles liées aux femmes elles-mêmes dont les pesanteurs socio-culturels qui pèsent sur la femme et la communauté ; des causes liées aux lois car, jusqu’aujourd’hui les lois de la RDC ne sont pas sensibles aux questions de la représentativité de la femme ainsi que celles de la participation de la femme. Par rapport aux postes de nomination, « Nous avons vu la volonté politique du Chef de l’Etat de nommer des femmes au gouvernement. Nous avons quitté 12% à 27% et actuellement 31%. Il y a un effort qui est fait mais cet effort n’a pas encore atteint le seuil fixé par la conférence de Beijing qui avait proposé 30% de la représentation dans les instances de prise de décision. Au-delà de la conférence de Beijing, nous avons nos propres lois à savoir la Constitution de la RDC qui, dans son article 14 parle de la parité ; la loi électorale, la loi de mise en œuvre de la parité. Jusqu’à quand allons-nous continuer à crier pour que cette parité soit effective dans notre pays ? », se demande Mme Jeanne Nzuzi. « C’est qui est important aujourd’hui, c’est de sensibiliser toutes les couches de la population sur cette question. Et les leaders des partis et regroupements politiques ainsi que les hommes, les femmes, les jeunes filles et les jeunes garçons ».

Pour sa part, le Secrétaire Général d’AETA, Monsieur Roland Mumbala a souligné que cet atelier fait le point sur les différentes activités organisées tout au long de la mise en œuvre de ce projet d’Education civique pour des élections démocratiques en RDC avec l’appui des partenaires CNCD 11.11.11. « Nous avons travaillé sur la question de l’autonomie de la société civile et l’inclusion du genre autour des élections en RDC », a-t-il expliqué.

Dans sa prise de parole, le Président national de l’Asadho, Me Jean-Claude Katende a axé son intervention sur les ressources naturelles en RDC. Il a insisté sur le fait que c’est un droit des communautés mais ces dernières sont totalement exclues de la gestion de ces ressources. Et les ong qui essayent de participer à la gestion de ces ressources, n’ont pas tous les outils. C’est pourquoi, il faut un renforcement des capacités pour que cette participation soit prise en compte.

Par ailleurs, Monsieur Gérard Bisambu, membre de la plénière à la CENI a parlé de l’impact des élections sur la consolidation de la paix en RDC.

En outre, les représentantes de Si jeunesse savait et de CAFCO ont abordé le sujet de la santé sexuelle et reproductive et l’ANPC a clôturé.

Il sied de noter que les candidates et candidats députés et conseillers communaux, élus et non élus accompagnés par le projet ont témoigné leurs expériences dans la vie politique.

Génie Mulobo