Le Comité National Femme et Développement (CONAFED) a présenté mardi 09 août 2022 au centre Béthanie à Kinshasa, son plan de communication relatif au projet de la lutte contre les mariages d’enfants en vue d’une adoption après amélioration par les participants. En dépit d’un arsenal juridique et de l’existence du Plan d’Action National contre les mariages précoces, les cas des mariages d’enfants sont toujours enregistrés en RDC. Parmi les raisons évoquées, la pauvreté, l’ignorance sur la santé sexuelle et reproductive, le manque d’activités culturelles etc. en présentant ce plan de communication, le CONAFED en partenariat avec Girls First Fund /USA veut contribuer à l’éradication des mariages d’enfants en République Démocratique du Congo.
Selon Mme Jeanne Nzuzi Samba secrétaire permanente du CONAFED, l’amendement de cet ébauche de plan de communication tire ses motivations dans les recommandations faites aux ministères du Genre, des Droits Humains, de Justice ainsi que des Affaires sociales par le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi lors du dernier conseil des ministres en ce qui concerne les mariages précoces en RDC. « Ce plan de communication va aider à la sensibilisation et à la vulgarisation du Plan d’Action National, deuxième génération sur la lutte contre les mariages d’enfants », a-t-elle souligné.
Pour sa part, la consultante en communication, Mme Anna Mayimona Ngemba a indiqué que l’ignorance des droits et des instruments juridiques sur la protection des droits de l’enfant et de la petite fille ; les us et coutumes nuisibles ; la banalisation des violences sexuelles et harcèlement sexuel en milieu scolaire, en famille et dans la communauté ; le niveau de pauvreté accru ; etc. sont à la base de la persistance de cette pratique.
Au total 40 participants dont les communicologues, professionnels des médias et les acteurs de la société civile ont pris part à ces travaux, avec le financement de Girl First Fund/USA.
Il sied de préciser que plusieurs activités sont envisagées dans les prochains jours notamment l’organisation d’un atelier de haut niveau dont les ministres, des agences des nations unies, des responsables des ONG internationales, des mouvements des jeunes et des réseaux des femmes y prendront part.
A titre informatif, l’enquête menée entre 2019 et 2021 par la commission de l’immigration et du statut de refugié du Canada montre, des femmes qui étaient interrogées au moment de l’enquête âgées de 20 à 49 ans, 7,3% étaient mariées avant l’âge de 15 ans en milieu urbain et 11,6% en milieu rural et celles qui étaient mariées avant 18 ans en milieu urbain 24,8% et 37,3% en milieu rural.
Rappelons qu’en RDC, l’âge légal pour le mariage est fixé à 18 ans. Le pays a actualisé sa législation pour l’aligner aux instruments internationaux et aux engagements y afférents.
Génie Mulobo